
Parler de Carmen de Bizet ne nécessite aucun bagage intellectuel. Il suffit d’écouter le soniquete de sa marche la plus emblématique, le toreador, ou la Habanera – licence que le compositeur français a d’ailleurs prise en utilisant la mélodie de Sebastián Yradier – pour évoquer ce chef-d’œuvre qu’est Carmen, dont l’action se déroule également à Séville.
Heureusement, et pour commémorer le 150e anniversaire de sa création et de la mort de Georges Bizet, nous aurons la chance de l’apprécier à Séville en juin prochain. Et ce dans l’extraordinaire cadre musical du Teatro de la Maestranza, où Carmen a été jouée pour la première fois en 1992.

Sa renommée la précède et elle est si contemporaine qu’elle réunit tous les ingrédients nécessaires à une grande œuvre.
Un répertoire musical insondable soutient magistralement cette histoire marquée par la passion et la tragédie, et qui rejoint les postulats de notre époque, marquée par la passion et la tragédie. Cet opéra a une structure musicale aussi hypnotique que sa protagoniste : Carmen, la cigarrera.
De quoi parle l’opéra « Carmen » ?
« Carmen la cigarrera, Carmen au-delà du mythe, Carmen la passion, Carmen l’indépendance, Carmen la liberté du corps et de l’âme, Carmen : la femme.
Carmen de Séville. Séville, celle de Carmen. Séville, celle des femmes de la classe ouvrière qui ont surfé sur la première vague du féminisme alors que personne ne lui avait encore donné de nom. Carmen et sa volonté d’être au péril de sa vie. La liberté du travail, la liberté de l’amour. La souveraineté des corps libres« .
Inspiré du roman de Prosper Mérimée, l’opéra Carmen raconte l’histoire de cette bohémienne championne de la liberté d’esprit et l’obsession que suscite pour elle le soldat Don José.
Le livret écrit par Henri Meilhac et Ludovic Halévy structure cet opéra, créé à Paris en 1875, en quatre actes emblématiques .
Dates et billets

Le Teatro de la Maestranza nous offre la possibilité d’assister à cette représentation (dernière mise en scène en 2021), dans une mise en scène d’Emili Sagi, les 13, 17, 18, 20 et 21 juin à 20h00.
Karel Mark Chichon et Salvador Vázquez assurent la direction musicale de cette production de l’Auditorio de la Diputación de Alicante.
Carmen met en scène Maria Kataeva, Dalibor Jenis dans le rôle du torero Escamillo et Piero Pretti dans celui de Don José, parmi d’autres grandes voix dans une double distribution pour six représentations.
La production est accompagnée par le Real Orquesta Sinfónica de Sevilla, le Coro Teatro de la Maestranza, sous la direction d’Íñigo Sampil, et l’Escolanía de Los Palacios, sous la direction d’Enrique Cabello.
Le théâtre affirme avoir préparé cette représentation « avec la même passion et la même joie que celles avec lesquelles Séville fait de cet opéra une partie de son identité ». Carmen est l’ambassadrice d’une Séville qui a été et est toujours avant-gardiste et qui continue à défendre le droit à la beauté ».
Les billets vont de 75 à 150 euros, sans oublier l’avant-première exclusive pour les moins de 30 ans. Dans ce cas, elles ont généralement un prix unique de 20 euros et ont lieu, à l’occasion, le 10 juin.